Résumé:
- Uber pourrait réaliser la plus grande introduction en Bourse de l’histoire
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobile- La société de covoiturage a une activité en pleine croissance
- Uber tente de se diversifier (en gamme de produit et géographiquement)
- Uber pourrait faire face à des problèmes de rentabilité
L’introduction en bourse (IPO) d’Uber Technologies (Uber), la plus grande société de covoiturage au monde, est attendue pour début mai. Ce sera la deuxième entreprise de ce type à faire ses débuts après l’introduction de Lyft le 29 mars, de plus, ce sera l’une des plus grandes IPO de tous les temps. Dans cette note, nous présentons le modèle commercial de la société, les opportunités et les défis auxquels sera confronté Uber.
Uber, une histoire de milliards
Uber Technologies a été fondé il y a dix ans aux États-Unis. La rumeur veut que l’idée d’Uber soit née lorsque l’un des fondateurs ait été gratifié de quelques centaines de dollars pour s’offrir les services d’un chauffeur privé le soir du Nouvel An. De cette idée, est né un géant du transport implanté dans 63 pays. Bien qu’Uber se soit grandement tourné vers l’international, ce dernier détient toujours la part du lion sur le marché américain. Selon les données compilées par SecondMeasure, Uber rafle 69% des dépenses de covoiturage aux États-Unis en mars 2019. En 2018, la société a généré pour 49,8 milliards de dollars de réservations, +44 % par rapport à 2017.
Concurrent et actionnaire
Nous avons mentionné qu'Uber est devenu une entreprise mondiale. Bien que la société essaie de s'implanter sur autant de marchés que possible, celle-ci n’est pas prête à le faire à tout prix. Ainsi, dans le but d’avoir des perspectives de rentabilité favorables, Uber a décidé de se retirer des marchés où la concurrence est trop forte. «Retirer» peut ne pas être le mot parfait, car la stratégie d’Uber lui permet de réaliser des profits même sur les marchés où il n’est pas implanté. En effet, la stratégie du géant du covoiturage consiste à laisser aux plus gros concurrents sa part de marché en échange d'une participation dans ces sociétés. Ce fut le cas en 2016 de Didi, où l’américain est entré dans le capital de la société chinoise à hauteur 18%. Ou plus récemment en 2018, où Uber a acquis 27,5 % de la société Grab.
Uber génère environ un cinquième des revenus dans cinq métropoles- San Francisco, Los Angeles, New York, Londres et Sao Paulo (Brésil). Étant donné que 3 de ces 5 régions se trouvent aux États-Unis, il ne faut pas s'étonner que la société génère l'essentiel des revenus dans son marché intérieur. Source: Bloomberg, SEC
Autres activités
Cependant, Uber propose plus que des services de covoiturage. La société a lancé le service UberEats en août 2014. Grâce à ce service, les clients ont désormais la possibilité de commander des livraisons de repas. UberEats diffère des autres restaurants car il ne propose pas ses propres menus. Permettant ainsi à ses clients d’avoir accès à de nombreux restaurants via une seule application mobile.
Plus récemment, le service UberFreight a été lancé en 2017. Plutôt que d'associer les conducteurs aux passagers lors de courts trajets en ville, le service UberFreight fait la liaison entre les expéditeurs de fret et les camionneurs. Enfin, Uber s'est développé dans la location de vélos électriques et de scooters en 2018 grâce à l'acquisition de Jump Bikes. Le service JUMP n'est actuellement disponible que dans 12 villes américaines, à Berlin et à Lisbonne, mais la société prévoit de continuer à élargir son offre. Bien qu’UberFreight et JUMP aient du potentiel, il convient de noter que les deux services ont représenté moins de 15% des revenus totaux d’Uber en 2018.
Alors que l’importance d’Uber Eats augmente au sein de la structure d’Uber, le covoiturage reste une source majeure de revenus en 2018. Source: Bloomberg, SEC
Uber est-il meilleur que Lyft ?
L’introduction en bourse de Lyft, le 29 mars dernier, a été considérée par beaucoup comme le prélude de l’introduction d’UBER. Les deux sont des géants du covoiturage aux États-Unis, mais peuvent-ils être comparés ? Uber propose une gamme relativement large de services, notamment aux États-Unis et en Europe, ce qui en fait une entreprise plus diversifiée que ses rivales. Uber est également unique parmi les sociétés de covoiturage, car l’entreprise est présente sur tous les continents. En résumé, Uber semble être bien positionné dans l'industrie en raison de sa large portée géographique et de son offre en expansion. En revanche, Lyft n’opère que sur le marché américain et n’y est pas leader (Uber détient une part de marché deux fois plus importante).
Si Uber a un chiffre d’affaires bien supérieur à celui de Lyft, la baisse de ses ratios de revenus indique que l’entreprise se développe plus rapidement. Cependant, nous notons une différence de taille importante entre les deux entreprises. Source: Bloomberg, SEC
Quand est-ce qu’Uber commencera à gagner de l'argent ?
D’un point de vue trésorerie, l’entreprise investit beaucoup et génère beaucoup de déficit de trésorerie. Par conséquent, l’entreprise ne génère pas (pour le moment) de bénéfices. Il est vrai que les économies d’échelle fonctionnent dans le cas d’Uber puisque sa marge nette de pertes continue de diminuer. Le ralentissement de la croissance des revenus pourrait constituer un facteur de risque potentiel. En outre, la société a indiqué pour son introduction en bourse qu’elle prévoyait une hausse des dépenses d’exploitation et que l’entreprise pourrait ne jamais atteindre son seuil de rentabilité. Uber a également déclaré que la requalification des conducteurs en contrats indépendants en contrat salariés aurait un effet défavorable sur ses résultats et qu'un tel reclassement est déjà en cours ou envisagé dans certains pays dans lesquels la société opère.
Le modèle commercial d’Uber semble prometteur, mais est-ce que les données financières racontent une histoire similaire ? Le géant américain de l’auto-partage a enregistré une croissance rapide de son chiffre d'affaires au cours des années précédentes : de - 209% en 2017 à + 142% en 2018. La marge brute est passée de 21,6% en 2014 à 50,1% en 2018. La situation s'améliore également en ce qui concerne le résultat net. Uber génère toujours des pertes, mais la perte nette est passée de 131,9% en 2014 à 25,8% en 2018. Pour la même année, Lyft a enregistré une perte nette de à 42,3%.
Pouvons-nous valoriser l’action Uber?
Le problème que pose la valorisation des nouvelles « licornes » (sociétés technologiques) est qu’ils ne génèrent généralement aucun bénéfice et qu’ils ne peuvent donc pas être évalués à l’aide de méthodes classiques telles que le ratio cours / bénéfice. Le rapport prix / ventes (P / S) pourrait être utilisé, mais cette évaluation reflètent rarement la réalité économique pour ce type de société. Des mesures plus appropriées, comme le revenu/utilisateur pour les jeunes entreprises de technologie pourraient fournir une meilleure comparaison. Par exemple, Uber génère des revenus par utilisateur supérieurs à ceux de toutes les sociétés mentionnées lors de son introduction en bourse. Cependant, comme il existe des différences frappantes dans les activités commerciales, il peut être plus sage de comparer uniquement les sociétés de covoiturage. Nous constatons qu’en 2018, Uber a enregistré un revenu par utilisateur supérieur à Lyft de 75 %. Comparer les sociétés de covoiturage par le niveau des marges peut être problématique. En effet, Uber a une marge brute supérieure à celle de Lyft ou Alphabet lors de leurs introductions en bourse, mais l’écart entre la marge brute et la marge opérationnelle inquiète. En effet, cela montre que les dépenses d'exploitation de la société dépassent son chiffre d'affaires annuel total. Sauf miracle, la rentabilité risque de rester négative.
Quelques données avants les récentes IPO. Source: Bloomberg, SEC.
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Date et heure de la préparation du commentaire de marché7
26.04.2019 16:10:00
Date et heure de la publication du commentaire de marché
26.04.2019 18:10:00
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