Les plus grandes institutions financières des États-Unis publieront leurs résultats du quatrième trimestre 2022 vendredi et en début de semaine prochaine. Compte tenu des prévisions économiques pessimistes, il ne faut pas s'attendre à des surprises sensationnelles, cependant, il y a plusieurs aspects importants auxquels il convient de prêter attention.
Surprise attendue : baisse des bénéfices
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileAu troisième trimestre 2022, la plupart des banques ont enregistré une baisse à deux chiffres de leurs bénéfices et il semble que le quatrième trimestre ne sera probablement pas différent à cet égard. Les PDG parlent souvent de la récession à venir et tentent de protéger les banques de l'impact négatif d'éventuels défauts de paiement, car les consommateurs ont de plus en plus de mal à payer les versements et à joindre les deux bouts. L'optimisme règne toujours sur le marché boursier, mais les fondamentaux commencent lentement à montrer une image complètement différente et nous finirons par ressentir le coût des taux d'intérêt élevés.
Le consensus suppose que le montant total des provisions pour pertes sur prêts dans les six plus grandes banques américaines s'élèvera à 5,7 milliards de dollars, ce qui aura un impact négatif significatif sur les bénéfices. Selon les estimations de Refinitiv, les bénéfices devraient diminuer de 17 % a/a.
Bénéfices nets des six plus grandes banques américaines (prévision VS actuel)
Source : https://www.insiderintelligence.com/content/storage/49e987d1bd41fea3f85053ea1d534833/29327_original
Qui a peur du grand méchant FED, - La politique monétaire comme principale bénédiction et malédiction du secteur bancaire
La FED présente toujours une approche plutôt belliciste en matière de taux d'intérêt, mais il est largement supposé que l'ampleur des augmentations sera plus lente. Néanmoins, la hausse des taux d'intérêt gonfle le revenu net d'intérêt des banques.
Selon les analystes de Wedbush Securities, les revenus d'intérêts du quatrième trimestre devraient augmenter en moyenne de 30%. D'autre part, des taux d'intérêt plus élevés signifient un risque plus élevé de défaut de paiement. Par conséquent, cette augmentation sera éclipsée par les provisions pour pertes sur prêts.
Banque d'investissement dans le rouge
Le segment de la banque d'investissement des banques américaines devrait à nouveau sous-performer, car les volumes d'introduction en bourse et d'autres émissions et transactions ont été faibles au quatrième trimestre.
Selon le rapport d'EY, l'année dernière, le volume des introductions en bourse mondiales a diminué de 45 % en glissement annuel et le produit des transactions a chuté de 61 %. Selon les données de Dealogic, les revenus de la banque d'investissement du quatrième trimestre sont tombés à 15,3 milliards de dollars, en baisse de plus de 50 % par rapport à la même période en 2021.
Banque de détail - l'épargne diminue, la dette sur les cartes de crédit augmente
Les performances de la banque de détail au quatrième trimestre retiendront l'attention, car les bons chiffres de l'emploi et la reprise du marché boursier au cours de la première semaine de janvier suggèrent que les détaillants sont toujours en bonne santé financière. Cependant, les tendances à long terme indiquent qu'en 2023, les consommateurs pourraient se retrouver contre le mur. Les unités de banque de détail observent une diminution significative de l'épargne et une augmentation de la dette de carte de crédit.
Les estimations de JP Morgan Asset Management indiquent que l'inflation ronge l'épargne des consommateurs à un rythme vertigineux. L'excédent d'épargne des ménages américains est tombé à 900 milliards de dollars contre 1,9 billion de dollars au début de l'année dernière.
Selon les données de la Federal Reserve Bank de New York, les soldes des cartes de crédit ont augmenté de 15 % en glissement annuel au troisième trimestre 2022, soit un sommet en 20 ans. Les soldes du quatrième trimestre devraient encore augmenter, car la période des fêtes a accru la pression sur les consommateurs.
Les PDG des banques restent prudents
Malgré l'optimisme continu sur les marchés, les PDG des grandes banques américaines commencent à prendre plus au sérieux les menaces de la récession à venir. On devrait s'attendre à ce qu'après les rapports sur les résultats du dernier trimestre, les dirigeants révèlent probablement les mesures qu'ils prendront pour affronter la tempête à venir. Nous saurons bientôt si cette tempête ne sera qu'un phénomène ordinaire et temporaire ou un ouragan qui anéantira les gains récents.
Cependant, comme le disaient les Romains, "espérez le meilleur mais préparez-vous au pire".
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