Les contrats à terme sur le pétrole enregistrent aujourd'hui de légères hausses, suivant l'annonce faite hier par les producteurs de l'OPEC+ d'une extension des réductions de production jusqu'à la fin du deuxième trimestre de l'année. Il semble que le marché avait au moins partiellement anticipé une telle décision. Le Brent et le WTI gagnent légèrement aujourd'hui environ 0,4%, mais après une consolidation plus longue, les prix ont lentement grimpé à des sommets datant de plusieurs mois. Selon les analystes d'ANZ, certains signes de tensions sur les approvisionnements dans le marché physique pourraient soutenir le pétrole, mais il semble que les augmentations soient dues à la continuation des coupes, couplées à la situation tendue au Moyen-Orient, qui (jusqu'à présent) semble rester dans des limites que le marché considérait comme une urgence.
- Les coupes totales par l'OPEC+ s'élèveront à 2,2 millions de barils par jour (1 million de barils pour l'Arabie Saoudite seule).
- La Russie réduira sa production et son exportation de pétrole de 471 000 barils supplémentaires par jour au deuxième trimestre, en coordination avec certains pays de l'OPEC+, comme informé par le vice-Premier ministre du pays, Alexander Novak. Le pays procédera d'abord à des réductions dans les exportations, pour atteindre des coupes uniquement dans la production d'ici juin ;
- Selon Rystad Energy, les coupes de l'OPEC+ entraîneront une baisse de la production du groupe, autour de 34,6 millions de barils par jour au deuxième trimestre, par rapport à la prévision antérieure d'une augmentation à 36 millions de barils, qui supposait que les producteurs ne réduiraient pas l'offre ;
- Les analystes ont également souligné que l'OPEC+ veut probablement défendre fermement le seuil de prix de 80 dollars le baril au deuxième trimestre et a de nouveau montré son unité après que celle-ci a été remise en question en novembre lorsque l'Angola a quitté le groupe.
- D'autre part, le marché ne voit toujours pas le risque d'un conflit plus large au Moyen-Orient. La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a exigé dimanche un cessez-le-feu immédiat de la part du Hamas pour 6 semaines ; elle a également pressé Israël pour une aide humanitaire dans la bande de Gaza. Samedi, les États-Unis ont annoncé qu'Israël avait accepté un accord de cessez-le-feu avant le début du Ramadan (qui est dans une semaine).
- L'attention se déplace plutôt vers la mer Rouge, où, à la suite d'attaques des Houthis, le navire cargo britannique Rubymar a coulé pendant le week-end. En toile de fond, la géopolitique, ainsi que le scénario d'un "atterrissage en douceur", peuvent soutenir le pétrole, indiquant des risques pour l'approvisionnement et, de manière cohérente, une demande assez élevée.
OIL (Graphique D1)
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Source: xStation5
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