Le développement et l’essor de l’aviation est sans aucun doute l’une des révolutions les plus importantes de notre société contemporaine. Celle-ci a non seulement permis de rapprocher les cultures à travers le monde, mais a également apporté un nouvel élan au développement économique et industriel. Le transport de marchandises, le tourisme et la croissance des marchés émergents sont autant de facteurs ayant contribué à la création de richesse et à la mondialisation des échanges.
Pourtant, malgré un potentiel faramineux pour les exploitants de cette technologie, la réalité financière des compagnies aériennes semble aujourd’hui bien moins reluisante qu’il y a quelques décennies. Entre des enjeux environnementaux et de réputation profondément ancrés dans le débat public, et une crise du Covid qui a lourdement impacté l’activité de ces entreprises, la pérennité de leur modèle économique est menacée par une situation bilantielle qui continue de se fragiliser d’année en année.
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileQuelles perspectives peut-on entrevoir pour le futur de ces sociétés? Pour apporter des éléments de réponse, penchons-nous d’un peu plus près sur le cas français.
Focus sur Air France
Air France (AF.FR) est la plus grande compagnie aérienne française, offrant le transport des principaux aéroports français à près de 190 destinations à travers le monde. Sa flotte s’étend à plus de 200 avions, principalement issue du constructeur Airbus. L’entreprise est initialement créée par voie législative en 1933 sous la dénomination de SCELA, issue de la fusion entre quatre opérateurs de transport aérien. Elle établit d’abord des routes internationales vers l’Afrique du Nord et l’Amérique du Sud, avant de continuer son expansion vers l’Amérique du Nord et l’Asie.
Le gouvernement détenait au départ une participation à hauteur de 25% du capital, mais en obtiendra la tutelle en 1940 puis la propriété en 1945. Il faudra attendre la libéralisation du marché européen en 1990 pour qu’Air France s’oriente à nouveau vers une privatisation partielle. Désormais, son assemblée générale comprend également l'État Néerlandais (9,1%), le géant du fret maritime CGA CGM (8,8%) et la compagnie China Eastern Airlines (4,6%).
Performances annuelles
Sur une échelle annuelle, l’entreprise semble s’être bien remise de la période noire qu’a représenté la crise du Covid pour les compagnies aériennes, qui ont été les premières à se voir imposer des mesures strictes d’arrêt de l’activité. En 2020, l’entreprise avait enregistré près de 7 milliards d’euros de perte nette. Au prix d’un lourd endettement, celle-ci approche désormais le milliard de bénéfice net en 2023 pour la première fois de son histoire.
- Chiffre d’affaires : 30,02 M€ (+13,74% YoY*)
- Résultat opérationnel : 1,68 M€ (+59,38% YoY*)
- Résultat net : 990 m€ (+33,06% YoY*)
- Marge nette : 3,3% (vs 2,82% YoY*)
- Bénéfice net par action : 3,77 € vs 3,98 € attendu
- Ratio d’endettement : 2728,8 %
- Flux de trésorerie disponible : -423 m€ (vs 1,89 M€ YoY*)
* YoY : en glissement annuel
Les revenus d’Air France proviennent principalement de son réseau de transport aérien, et sont plutôt concentrés en France comparé au reste du monde. Source : XTB Research
Performances trimestrielles
Après une année 2023 record en termes de résultat annuel, l’entreprise a désormais présenté des résultats trimestriels mitigés. On notera qu’un nouveau record a été atteint au niveau du chiffre d’affaires historique, mais les investisseurs auraient probablement préféré voir le déficit net ne pas s’accroître en glissement trimestriel, une sous-performance imputable à la hausse du coût des services fournis et des dépenses non-opérationnelles.
- Chiffre d’affaires : 6,6 m€ (+5,14 QoQ*)
- Résultat opérationnel : -473 m€ (vs -304 m€ QoQ*)
- Résultat net : -480 m€ (vs -337 m€ QoQ*)
- Bénéfice net par action : -1,94 € vs -1,00 € attendu
- Ratio d’endettement : 9243,97%
* QoQ : en glissement trimestriel
La cyclicité de l’activité implique systématiquement un résultat négatif sur le premier trimestre, qui est généralement compensé par des gains sur le reste de l’année. Source : XTB Research
Cyclicité et corrélation au marché
En faisant exclusion de l’année 2017 qui ne dispose pas de représentativité statistique pour notre analyse comparative, on peut observer qu’Air France ne présente pas un rendement attractif en comparaison avec son indice de référence, le CAC 40, et ce particulièrement en période de baisse du marché. Source : XTB Research
Analyse technique et volumétrie
En période hebdomadaire, l’action suit une nette tendance baissière, avec un prix positionné sous la moyenne exponentielle à 104 périodes et sous une forte ligne de tendance au niveau de laquelle la progression du cours est régulièrement rejetée. Toutefois, la consolidation du cours sur la limite inférieure du canal et une divergence haussière du RSI nous donne des premiers signes d’un potentiel rebond après un plus bas historique. Source : xStation5
L’agrégat des volumes associés aux prix typiques depuis le 4 mars 2024 démontre que les échanges s’intensifient dans la partie inférieure du range de consolidation, ce qui pourrait signifier qu’il s’agit d’une zone d’accumulation des positions acheteuses. Lors d’une accumulation, la demande finit généralement par excéder l’offre et conduire à une sortie à la hausse de la fourchette de négociation. Source : XTB Research
Prévisions des analystes
Source : Financial Modeling Prep
Synthèse des recommandations d'analystes et leurs objectifs de prix. Source : XTB Research
Rédigé par Maxime Raturat, Analyste des marchés Junior chez XTB France
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