JP Morgan Chase a publié vendredi des résultats supérieurs aux prévisions des analystes et a contribué à calmer temporairement l'humeur des investisseurs inquiets pour la santé de l'économie américaine, dont le secteur bancaire est le test décisif. La performance étonnamment solide de la plus grande banque américaine en termes d'actifs détenus a été influencée par les hausses des taux d'intérêt, qui ont contribué à générer des revenus d'intérêts plus élevés. Les principaux résultats sont les suivants :
Chiffre d'affaires : 33,49 milliards de dollars contre des estimations de 32,1 milliards de dollars (Refinitiv)
Bénéfice par action (EPS): 3,12 $ contre des estimations de 2,88 $ (Refinitiv)
Investissez dès maintenant ou testez notre démo gratuite
Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobile- La banque a déclaré que les bénéfices du troisième trimestre avaient chuté de 17% par rapport à il y a un an pour s'établir à 9,74 milliards de dollars, soit 3,12 dollars par action, la société ayant constitué des provisions supplémentaires de 808 millions de dollars pour couvrir les créances douteuses. En excluant 24 cents par action liés aux pertes sur les titres de placement, la banque a déclaré un bénéfice par action (EPS) de 3,36 $, dépassant facilement les estimations des analystes.
- Les revenus ont augmenté de 10 % pour atteindre 33,49 milliards de dollars, le chiffre notable étant le revenu net d'intérêts, qui a augmenté de 34 % pour atteindre 17,6 milliards de dollars grâce à des taux d'intérêt plus élevés et à un portefeuille de prêts en croissance. Ce résultat a dépassé les attentes des analystes de plus de 600 millions de dollars.
- Cependant, un facteur de risque important pèse sur le secteur bancaire. L'augmentation des taux d'intérêt ne favorise le secteur bancaire que jusqu'à un certain point, ce qui se traduit par une augmentation des revenus d'intérêts sur les prêts. Au-delà d'un certain niveau, le coût du risque - la probabilité que les emprunteurs fassent défaut - commence à augmenter. Les analystes s'inquiètent de l'impact que le ralentissement de l'économie aura sur la banque. On estime que si le taux de chômage américain atteint 5 à 6 %, la banque devra probablement augmenter ses provisions pour pertes sur prêts d'environ 5 à 6 milliards de dollars sur plusieurs trimestres, a déclaré le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, lors d'une conférence téléphonique vendredi.
- Malgré les performances étonnamment solides des banques, qui peuvent être considérées comme un test décisif pour l'économie américaine, les investisseurs craignent que la Fed ne déclenche par inadvertance une récession. Les revenus de la banque d'investissement et des prêts hypothécaires ont fortement chuté, et les entreprises pourraient révéler des dépréciations en raison d'une baisse des actifs financiers.
- En outre, les investisseurs s'attendent à ce que les banques augmentent leurs provisions pour pertes sur prêts à mesure que les craintes d'une récession s'intensifient ; selon les analystes, les six plus grandes banques américaines en termes d'actifs devraient constituer un total de 4,5 milliards de dollars de provisions.
- Les attentes du marché ci-dessus semblent être confirmées par la déclaration équilibrée de Dimon cette semaine selon laquelle il s'attend à ce qu'une récession américaine se produise dans les six à neuf prochains mois.
- Au total, il semble que les résultats meilleurs que prévu des plus grandes banques américaines ne témoignent pas tant de la santé exceptionnelle du secteur bancaire que de l'humeur exceptionnellement pessimiste des analystes boursiers qui, se préparant au risque d'une récession imminente, fixent le consensus du marché à un niveau aussi effectivement bas. Cependant, cela peut offrir une opportunité d'augmentations à court terme, comme nous l'avons vu la semaine dernière.
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