Synthèse des matières premières - Pétrole, Or, Soja, Cuivre (13.08.2024)

Oil

• Le pétrole poursuit son fort rebond entamé au début de la semaine dernière, le Brent s'échangeant à environ 9 % au-dessus de ses plus bas niveaux intrajournaliers de lundi de la semaine dernière
• Les gains se sont accélérés hier lorsque les médias ont suggéré que l'attaque iranienne contre Israël, en réponse à l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, pourrait être imminente.
• Fox News a rapporté lundi que l'Iran pourrait attaquer Israël dans les prochaines 24 heures. Toutefois, le porte-parole de la Maison Blanche, M. Kirby, a déclaré que l'attaque pourrait avoir lieu dans une semaine.
• L'OPEP a réduit ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 et 2025. L'OPEP s'attend désormais à ce que la demande augmente de 2,11 millions de barils cette année (contre +2,25 millions de barils auparavant) et de 1,78 million de barils en 2025 (contre +1,85 million de barils auparavant).
• L'OPEP a déclaré que la révision à la baisse est largement due à des perspectives de croissance plus faibles en Chine.
• L'AIE a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 inchangées à 970 000 barils, mais les prévisions pour 2025 ont été réduites à 950 000 barils (avant 980 000 barils).
• L'AIE a également indiqué que les stocks mondiaux de pétrole ont diminué de 26,2 millions de barils en juin, marquant la première baisse après quatre mois d'augmentation.
• Alors que l'on craignait un démarrage lent de la saison de conduite estivale, l'AIE indique que la saison de conduite estivale aux États-Unis devrait être la plus forte depuis la pandémie de COVID.

Le Brent (OIL) a rebondi d'environ 9% par rapport aux plus bas niveaux intrajournaliers atteints lundi dernier. Le prix a testé la zone de résistance de 82 dollars le baril hier, marquée par la moyenne mobile à 200 séances et le retracement de 50 % du mouvement haussier lancé à la fin de 2023. Les craintes d'une escalade au Moyen-Orient sont actuellement à l'origine du prix du pétrole, les investisseurs ne tenant pas compte des prévisions de croissance de la demande de l'OPEP et de l'AIE. Source : xStation5

L'or

• Les craintes d'une escalade au Moyen-Orient ainsi que l'augmentation des paris dovish de la Fed sur le marché poussent le prix de l'or à la hausse.
• Les marchés monétaires tablent sur un assouplissement de 100 points de base de la Fed d'ici à la fin de l'année 2024
• Comme il reste trois réunions du FOMC en 2024, les marchés s'attendent à ce que la Fed réduise ses taux de 50 points de base au moins lors d'une réunion.
• Des rapports médiatiques suggérant une attaque imminente de l'Iran contre Israël ont poussé l'or vers la zone des 2 475 $ l'once lundi, moins de 10 $ en dessous des records historiques intrajournaliers atteints en juillet de cette année.
• Comme l'attaque n'a pas eu lieu et que certains médias ont laissé entendre qu'elle pourrait ne jamais se produire si un accord de cessez-le-feu était conclu à Gaza, l'or a perdu une partie de ses gains de lundi.
• Les données sur l'inflation américaine de cette semaine, en particulier l'indice des prix à la consommation (IPC) de demain, pourraient avoir un impact important sur l'évaluation des baisses de taux de la Fed par les marchés monétaires.
• Le marché s'attend à ce que l'inflation globale américaine reste inchangée à 3,0 % en juillet, tandis que la mesure de base devrait ralentir de 3,3 à 3,2 % en glissement annuel.
• Un indice des prix à la consommation plus faible que prévu pourrait renforcer les paris pessimistes sur les marchés. Dans un tel scénario, le dollar devrait s'affaiblir et l'or en profiter
• Toutefois, il convient de noter qu'un chiffre plus élevé que prévu pourrait déclencher une forte réaction hawkish, étant donné que les prix actuels du marché monétaire semblent déjà très dovish et que les données américaines ne justifient pas vraiment un assouplissement aussi important de la Fed que le prévoient les marchés.

L'or a continué à se redresser lundi dans un contexte de situation toujours tendue au Moyen-Orient, et a testé la zone de résistance des 2 475 dollars l'once. Les haussiers n'ont pas réussi à pousser le prix au-dessus, et un léger repli peut être observé aujourd'hui. Cependant, si les données de l'IPC américain surprennent à la baisse cette semaine, un nouveau test de la zone des 2475$ n'est pas à exclure. Notez que les plus hauts historiques intrajournaliers peuvent être trouvés à moins de 1% au-dessus du prix actuel du marché ! Source : xStation5

Soja

• Le prix du soja américain a chuté en dessous de 10 dollars le boisseau pour la première fois depuis la fin du troisième trimestre 2020.
• Depuis le début de l'année, le cours du soja a baissé d'environ 25 %.
• Cette baisse est due aux fondamentaux, en particulier aux prévisions de récoltes abondantes et à l'abondance de l'offre.
• Le ministère américain de l'agriculture (USDA) a déclaré dans un rapport mensuel qu'il estimait que la récolte de soja aux États-Unis atteindrait environ 4,589 milliards de boisseaux cette année (exp. 4,472 milliards).
• Le rendement estimé par acre de 53,2 boisseaux devrait être le plus élevé jamais enregistré.
• L'USDA a noté un changement soudain des conditions météorologiques en juillet, qui s'est traduit par des conditions plus fraîches et plus humides.
• La Chine prévoit d'importer 98,37 millions de tonnes de soja au cours de la campagne de commercialisation se terminant en septembre 2024, soit une augmentation de 2,27 millions de tonnes par rapport aux estimations fournies dans le rapport mensuel précédent.
• Selon le rapport China Agricultural Supply and Demand Estimates, la baisse des prix du soja encourage les acheteurs chinois à acheter davantage.

Le soja est en chute libre, les nouvelles d'une offre abondante l'emportant sur celles d'une demande accrue de la part de la Chine. Le prix est passé sous la barre des 10 dollars le boisseau pour la première fois depuis près de quatre ans et a baissé de 25 % depuis le début de l'année. La prochaine zone de soutien potentielle à surveiller se trouve dans la région des 9,50 dollars le boisseau, marquée par les réactions des prix de la période 2016-2020. Source : xStation5

Cuivre

• Le rebond du marché du cuivre, amorcé à la fin de la semaine précédente, a été stoppé par la moyenne mobile à 200 séances.
• Les signes d'affaiblissement de la demande au sein de l'économie chinoise se multiplient et pèsent sur les prix des métaux industriels.
• La réduction susmentionnée de la croissance de la demande de pétrole de l'OPEP en raison de l'affaiblissement des perspectives de la Chine est l'un de ces signes.
• L'autre signe est l'augmentation significative des stocks de cuivre chinois à l'étranger. Le London Metal Exchange a déclaré que le cuivre d'origine chinoise représentait plus de 70 % de l'augmentation des stocks surveillés par la bourse en juillet.
• Les stocks de cuivre d'origine chinoise ont également augmenté de manière significative en Corée du Sud et à Taïwan, tandis que les données chinoises montrent que les exportations de cuivre atteignent un rythme record.
• Les indices PMI privés et officiels suggèrent tous deux que le secteur manufacturier chinois était en récession en juillet.
• Les données mensuelles sur l'activité en Chine pour le mois de juillet, qui seront publiées jeudi, pourraient constituer un nouveau test pour les négociants en cuivre.

Le récent rebond du marché du cuivre semble avoir été stoppé par la zone de résistance des 9 050, marquée par la moyenne mobile à 200 séances (ligne violette) et le retracement de 61,8 % du mouvement haussier lancé à la fin de 2023. Si les données mensuelles sur l'activité en Chine prévues pour cette semaine confirment la faiblesse de l'économie chinoise, le cuivre pourrait générer une nouvelle jambe plus basse dans la tendance baissière en cours. Source : xStation5