Les prix du blé ont connu une évolution fulgurante au cours des quatre dernières années. Après des années de stabilité, une tempête parfaite de facteurs a fait grimper les prix en flèche. Un déficit de l'offre mondiale, des pandémies et la guerre en Ukraine ont contribué à cette flambée. Toutefois, les prix sont retombés à des niveaux jamais atteints depuis 2020. Cette tendance à la baisse va-t-elle se poursuivre ou les futurs problèmes de production causés par les conditions météorologiques et le changement climatique pourraient-ils provoquer une reprise à la hausse des prix ?
De la consolidation au nouveau record historique
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileEntre 2016 et 2020, les prix du blé sont restés relativement stables en raison d'une surproduction mondiale. Toutefois, la situation a changé lorsque les perspectives de production se sont dégradées - en partie à cause de la hausse des températures mondiales - alors que la demande, en particulier celle de la Chine et de l'Inde, a continué à augmenter. La pandémie a d'abord provoqué une baisse mais les problèmes de la chaîne d'approvisionnement ont rapidement déclenché une nouvelle tendance à la hausse.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a encore aggravé la situation. En tant que principaux exportateurs de blé, la Russie et l'Ukraine représentaient une part importante des exportations mondiales. Les craintes d'une perturbation des exportations ukrainiennes et de sanctions à l'encontre de la Russie ont d'abord fait presque doubler les prix. Toutefois, la flambée des prix a été de courte durée.
Production et stocks records en Russie
L'accès au marché russe est resté pratiquement ininterrompu. L'Ukraine a également réussi à poursuivre ses exportations par voie terrestre et par une voie maritime partiellement rouverte. Pour couronner le tout, la Russie a bénéficié d'une récolte record qui a permis de remplir davantage ses entrepôts déjà débordants. Cette offre massive, particulièrement attrayante pour les acheteurs asiatiques en raison de son faible prix, a fortement pesé sur les prix mondiaux du blé.
Le prix du blé russe est actuellement inférieur à 190 dollars la tonne dans les ports de la mer Noire, soit nettement moins que le blé américain (207 dollars) et le blé d'Europe occidentale (225 dollars). Cette pression sur les prix devrait se poursuivre jusqu'à ce que la Russie ait épuisé son excédent actuel et que la prochaine récolte arrive. Celle-ci devrait également être abondante.
Les exportations américaines s'effondrent, mais les surfaces cultivées diminuent
Bien que les États-Unis ne soient pas l'un des principaux producteurs ou exportateurs de blé, leurs données de marché ont une influence significative. Les exportations ayant atteint leur niveau le plus bas depuis les années 1970, le prix du blé américain est soumis à une forte pression à la baisse. Cette chute est due à une combinaison de facteurs, notamment une demande accrue de blé russe moins cher et un dollar américain fort qui rend leur blé moins compétitif.
Toutefois, il existe des signes potentiels de difficultés futures pour le marché américain. Le rapport prospectif de l'USDA sur les semis de mars prévoit une diminution de 5 % des surfaces ensemencées par rapport à la saison précédente. Malgré cela, la production et les stocks de fin de campagne pour la saison 2024/2025 devraient encore augmenter car les superficies prévues pour la récolte devraient être plus importantes. Le prix à la production prévu pour la prochaine saison est légèrement supérieur au prix actuel du marché, mais reste inférieur aux prix à la production de la saison précédente.
Espoir à l'horizon ou nouvelles turbulences ?
Malgré la surabondance actuelle de l'offre et la baisse des exportations américaines, la situation mondiale reste tendue. La guerre en cours en Ukraine et la possibilité que la Russie restreigne les exportations ukrainiennes suscitent des inquiétudes. En outre, les pays voisins hésitent à utiliser les voies terrestres pour les exportations ukrainiennes, ce qui pourrait perturber les expéditions.
L'instabilité de la situation au Moyen-Orient et les blocages potentiels de la mer Rouge pourraient perturber davantage les approvisionnements des principaux importateurs d'Afrique et d'Asie. Les conditions météorologiques constituent un autre joker. Ces dernières années, la hausse des températures mondiales a entraîné des sécheresses prolongées chez les principaux producteurs, comme l'Australie et le Canada. Les États-Unis pourraient connaître le même sort. Les prévisions pour l'été annoncent des températures plus élevées que la moyenne et une humidité plus faible, ce qui pourrait conduire à une récolte moins importante que ne le laissent supposer les superficies plantées. En outre, la faiblesse des prix pourrait décourager encore davantage les plantations et la superficie récoltée pourrait être encore plus faible que l'année dernière.
L'histoire va-t-elle se répéter ?
La tendance actuelle des prix après le pic de 2022 ressemble à ce qui s'est passé après des pics similaires en 1980, 1996 et 2008. Historiquement, le cycle baissier qui suit ces pics tend à se terminer environ 600 sessions après le pic. Si cette tendance se confirme, un rebond des prix pourrait se produire au moment de la récolte du blé aux États-Unis, en août et septembre de cette année.
Alors que l'offre massive de la Russie pourrait continuer à exercer une pression à la baisse à court terme, les facteurs météorologiques pourraient très bien conduire à une baisse des prix d'ici la fin de l'été.
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