Le secteur de l'uranium repartira-t-il en flèche ?📈

Les entreprises du secteur de l'uranium ont connu un rallye spectaculaire au cours du premier trimestre de l'année, mais celui-ci a été interrompu et certaines d'entre elles ont connu des ventes importantes au cours des deux derniers mois. Pendant ce temps, l'administration de Joe Biden fait pression sur les législateurs américains pour qu'ils adoptent une enveloppe de 4,3 milliards de dollars destinée à acheter de l'uranium enrichi aux producteurs nationaux, dans le but de freiner les importations en provenance de Russie. Devons-nous nous préparer à un rallye des sociétés d'uranium au cours de la prochaine partie de cette année ?

• L'énergie nucléaire est citée comme l'une des sources d'énergie verte aux côtés de l'éolien ou du solaire, et elle ne laisse pas d'empreinte carbone. Le secteur profite de la spéculation courante sur le marché des matières premières et des perspectives réelles offertes par les centrales nucléaires et l'indépendance énergétique. L'uranium reste la ressource la plus énergétique sur Terre, avec un pouvoir calorifique dans 1 g équivalent à 3 tonnes de charbon ;
• Selon l'agence Bloomberg, des fonctionnaires du département de l'énergie sont déjà en pourparlers avec des membres du Congrès, qu'ils ont convaincu d'augmenter la production d'uranium sur le sol américain. L'administration craint un arrêt de la fourniture de la matière première par les Russes, ce qui, dans une perspective de plusieurs mois, perturberait gravement le travail des réacteurs nucléaires américains. Les réacteurs nucléaires américains sont responsables de 20 % de la production totale d'électricité et représentent près de 50 % des sources à faible teneur en carbone ;
• Les Etats-Unis importent toujours de l'uranium physique de Russie (près de 17%), mais il y a un problème particulier avec son enrichissement (HALEU), qui est presque exclusivement assuré par la société russe Rosatom ; la capacité de la seule société américaine, Urenco, qui enrichit l'uranium, ne peut pas égaler celle du géant russe. Les Américains, dont le sénateur Joe Manchin, qui a été actif dans ce domaine, veulent changer cela et investir dans l'industrie nationale. Cela pourrait notamment profiter aux entreprises américaines du secteur, qui sont jusqu'à présent restées dans l'ombre car les chaînes d'approvisionnement n'ont pas été perturbées et la coopération internationale a été fructueuse ;
• Uranium Energy Corp (UEC.US) est une société qui a connu une reprise massive récemment et qui est toujours gérée activement . La liste des producteurs d'uranium américains est très étroite ; jusqu'à présent, les États-Unis ont principalement importé de l'uranium de producteurs canadiens. UEC est le plus grand producteur d'uranium américain, dont la capitalisation totale est encore relativement faible aujourd'hui, environ 1,2 milliard de dollars ;
• UEC a annoncé le 8 juin qu'elle a conclu une transaction avec Anfield Energy qui lui a permis de recevoir 18,34 millions de dollars résultant du remboursement de la dette. En décembre 2021, UEC a conclu l'acquisition d'Uranium One, c'est-à-dire la seule société de redevances du secteur de l'extraction de l'uranium sur le marché, pour 112 millions de dollars en espèces. Il s'agissait de la plus grande acquisition à ce jour dans la courte histoire des entreprises nucléaires américaines. L'entreprise n'a actuellement aucune dette.
• Dans le cadre du remboursement de la dette d'Anfield Energy, UEC a également échangé ses propriétés avec la société et a renoncé à sa participation dans l'État du Colorado et a étendu sa participation dans l'État du Wyoming. UEC a ainsi obtenu 25 propriétés d'uranium supplémentaires (le projet "Charlie" et "Christensen Ranch"). UEC a l'intention de les inclure dans un portefeuille de mines qui peuvent être exploitées en utilisant la méthode d'extraction la plus efficace, connue sous le nom d'ISR "in situ". UEC contrôle actuellement la plus grande ressource d'uranium ISR des États-Unis. La société détient également une participation d'environ 16 % dans Anfield, par action. Le portefeuille d'actifs uranifères d'UEC dans le Wyoming augmente de près de 50 % les avoirs fonciers d'UEC dans le Wyoming et comprend plus de 55 000 acres de concessions minières et de baux miniers fédéraux ; 
• UEC possède d'autres projets miniers dans le Wyoming, dont 9 projets dans la région de Powder River, 7 projets dans la région de Great Divide, 4 projets dans la région de Wind River, 3 projets dans la région de Shirley et 1 projet dans la région de Black Hills. La société est dirigée par des personnes ayant des années d'expérience dans l'industrie nucléaire et au ministère de l'énergie. Elle semble bien placée pour faire face à un éventuel regain d'intérêt pour la production nationale d'uranium aux États-Unis. UEC possède des usines de traitement de l'uranium d'Irigaray et de Hobson entièrement opérationnelles. En avril, la société a signalé à la SEC l'identification de gisements d'uranium record dans le Wyoming ;
• Uranium Energy a également des projets dans l'État du Nouveau-Mexique, au Texas, en Arizona, au Mexique et au Paraguay. Certains de ces projets disposent déjà de permis d'exploitation minière fédéraux, notamment le projet Charlie dans le Wyoming. La société dispose également de ses propres réserves physiques d'uranium, soit près de 5 millions de livres d'U308 à un prix moyen de 38 dollars la livre. La société affirme qu'elle n'a pas l'intention de céder, croyant aux perspectives à long terme de hausse des prix des matières premières ;
• Les prix de l'uranium ont été volatils, la tonne coûtant près de 63 dollars en avril, mais tombant à 46 dollars en mai. Les contrats sur l'uranium sont peu liquides en raison de l'importance stratégique de cette matière première et des problèmes d'approvisionnement. Actuellement, le prix est déjà à 52 $ et tente de rebondir.
• Fin avril, nous avons vu l'un des plus grands ETF d'uranium au monde, NorthShore Global Uranium (URNM.US), changer de gestionnaire. Il est désormais détenu par le fonds canadien Sprott, propriété du milliardaire Eric Sprott. Dans le même temps, Sprott est le plus grand gestionnaire au monde sur le marché de l'uranium, détenant près de 4 milliards de dollars d'actifs liés à l'uranium.

Uranium Energy Corp (UEC.US), intervalle W1. Le cours de l'action de la société a connu une tendance haussière dynamique depuis l'apparition de la pandémie en 2020. Il a gagné plus de 1000 % depuis le plus bas du printemps 2020. La nouvelle d'achats massifs d'uranium physique par le fonds d'uranium Sprott a alimenté la hausse en 2021. Nous pouvons voir que l'action UEC a une tendance à la hausse, ce qui peut être vu sous la forme de bas plus élevés et plus élevés, et une bougie hebdomadaire haussière significative peut encourager les acheteurs à entrer sur le marché dans la zone au-dessus des 5 $ où se trouve le retracement de Fibonacci à 23,6%. Dans le même temps, les actions sont caractérisées par une énorme volatilité, l'euphorie se terminant à chaque fois par une panique des opérateurs, donc une vente du marché. Dans un avenir proche, les nouvelles du DoE et de l'administration américaine pourraient à nouveau attirer une forte volatilité sur les sociétés d'uranium. Cameco, Energy Fuels et Ur-Energy sont également à surveiller. Source: xStation5