Aujourd'hui, les actions exposées à l'uranium, dont l'un des plus grands producteurs, Cameco (CCJ.US), sont en hausse. D'autres producteurs d'uranium comme Uranium Energy Corp (UEC.US), NexGen (NXE.US) ou Denison Mines (DNN.US) ont également progressé. Dans le même temps, les actions du plus grand producteur mondial de minerai d'uranium, Kazatomprom (KAZ.UK), sont en baisse de près de 4 % en raison de facteurs de risque géopolitiques.
Ces derniers mois, les matières premières ont attiré l'attention des investisseurs et du public, principalement en raison de la hausse spectaculaire des prix de l'énergie. La guerre en cours en Ukraine et les sanctions contre la Russie n'ont fait qu'accélérer ce processus. En raison de l'escalade du conflit militaire, l'Europe a modifié ses relations économiques en se coupant radicalement de la Russie. La politique de l'Allemagne, pays clé de l'UE, a également été bouleversée : elle a coupé les ponts avec l'élite russe, accepté d'exclure la Russie du système SWIFT et envoyé des armes à l'Ukraine assiégée. Jusqu'à présent, la Russie était l'un des principaux fournisseurs de matières premières conventionnelles telles que le charbon et le gaz naturel.
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileL'Europe semble donc être contrainte de raccourcir son chemin vers l'indépendance énergétique, et l'énergie nucléaire pourrait jouer un rôle important. La France soutient cette vision, et d'autres pays déclarent leur désir de développer des centrales nucléaires, dont la Pologne. Il est envisagé que l'Allemagne, jusqu'à récemment orientée vers le gaz russe, puisse également devenir pro-nucléaire face aux prix élevés de l'énergie, au blocage de Nord Stream 2. Il est également possible que les approvisionnements en gaz de la Russie soient réduits ou complètement suspendus par le blocus allemand de Nord Stream 1 ou la réponse russe aux sanctions.
Le principal combustible pour les centrales nucléaires est bien sûr l'uranium, et la situation actuelle semble être favorable surtout pour les producteurs américains et canadiens. Bien que le Kazakhstan n'ait pas accepté de soutenir Poutine dans la guerre en Ukraine, les fournitures de minerai d'uranium kazakh à l'Occident seront probablement réduites au minimum nécessaire. Toutefois, cela ne constitue pas une menace stratégique pour le géant kazakh, qui a signé des contrats avec la Chine et intensifie sa coopération avec elle. La Chine prévoit de construire des dizaines de nouvelles centrales nucléaires dans les années à venir. Pour des raisons politiques, Kazatomprom pourrait ne pas signer de contrats importants pour approvisionner l'UE ou le Royaume-Uni.
L'Europe ne dispose pas de ressources importantes en uranium et dépend des importations en provenance d'autres pays. Rio Tinto et BHP Billiton ont récemment marginalisé la part de la production de minerai d'uranium dans leurs opérations et n'ont aucune chance de répondre à la demande de toutes les centrales nucléaires européennes. Il est donc probable que les entreprises nord-américaines deviennent d'importants fournisseurs de minerai d'uranium en Europe, en particulier si la société française Orano et la société britannique Yellow Cake ne parviennent pas non plus à assurer les livraisons de combustible de réacteur en temps voulu.
La société canadienne Cameco, le plus grand producteur d'uranium de l'Ouest, a confirmé qu'elle travaillait au développement de la technologie SMR (Small Modular Reactors) et que les mines de McArthur River et Kay Lake étaient prêtes à produire à pleine capacité. À la suite de la publication de son rapport sur le quatrième trimestre, la société a également augmenté son dividende par action de 50 %, tout en garantissant une amélioration des bénéfices futurs et de solides capacités d'exploitation. Cameco bénéficie actuellement de 6 recommandations d'achat et de 2 recommandations de maintien, selon les évaluations des analystes fournies par Marketbeat, avec un objectif de cours d'environ 27 dollars.
Uranium Energy Corp. est l'une des rares sociétés d'uranium américaines à détenir un stock important de cette matière première. La société a actuellement une note d'analyste de 'Buy' et un objectif de cours de 7 $ selon les analystes fournis par Marketbeat, ce qui indique un sentiment positif autour du secteur nucléaire parmi les investisseurs.
D'un point de vue technique, le prix de UEC.US a réussi à franchir la ligne de tendance à la baisse et s'approche de la limite supérieure de la structure 1:1 à 3,6 $. En cas de cassure supérieure, le mouvement à la hausse pourrait s'accélérer vers 4,30 $. Source : xStation5
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