Le gaz TTF se négocie 80% en dessous de ses récents sommets, tandis que le Natgas américain a plongé de près de 75%
Il y a quelques mois à peine, les craintes d'un hiver à venir rigoureux se sont maniféstées en raison des prix extrêmes de l'énergie et du gaz. Un hiver avec un prix du gaz de 300 euros par mégawattheure se ferait fortement ressentir sur les factures énergétiques et serait source de grosses difficultés pour de nombreuses entreprises. Cependant, ces craintes sont derrière nous et à présent la question qui se pose est la suivante : est-ce la fin de l'ère du gaz extrêmement cher et des factures énergétiques élevées ? D'un autre côté, est-ce le début de problèmes plus importants auxquels sont confrontés l'Europe et d'autres pays dépendants du gaz ?
Les prix du gaz historiquement élevés sont derrière nous
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileÀ un moment donné, les prix du gaz sur les marchés européens ont bondi à 300 EUR/MWh, ce qui était 10 fois plus élevé qu'avant la pandémie ou même 30 fois plus élevé par rapport au creux atteint en plein pandémie de Covid. Les prix ont grimpé en flèche principalement en raison de la guerre en Ukraine, bien que la diversification insuffisante des sources d'énergie en Europe et la dépendance aux transferts de la Russie y aient également contribué. La situation a été aggravée par des stocks relativement bas après l'hiver précédent. Avec l'aide du système de transport Nord Stream, la Russie a voulu rendre l'Europe encore plus dépendante de ses approvisionnements, coupant d'autres routes d'exportation. A ce stade, il convient également de noter que l'Europe limite sa propre production depuis de nombreuses années et n'a pas diversifié ses approvisionnements, à l'exception de quelques pays.
Le gaz cher menace l'économie européenne
Les prix élevés du gaz ont fait des ravages sur l'économie européenne, qui ne s'est pas effondrée uniquement grâce à la dynamique antérieure et au soutien financier des gouvernements du bloc. Bien entendu, toute cette agitation sur le marché du gaz naturel s'est répercutée sur l'inflation, qui a bondi à des niveaux qui n'ont pas été revisités depuis des décennies. Les conditions commerciales dans les pays de l'UE ont atteint un plus bas historique, ce qui a conduit la monnaie unique sous le seuil de parité face au dollar ! Les indices européens n'ont pas été épargnés, dont le CAC40 qui a affiché une baisse de plus de 20%, et le DAX a enregistré un repli de près de 25 % par rapport à son précédent sommet.
L'Europe a résisté à l'épreuve
Près d'un an s'est écoulé depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, et depuis lors, la politique concernant le géant gazier ou le mix énergétique a considérablement changé. L'Union européenne, les États-Unis et les pays membres du G7 ont imposé un certain nombre de restrictions à la Russie tout en délaissant les importations de matières premières de ce pays. Bien entendu, l'Europe a dû trouver d'autres fournisseurs, même si au début du conflit, certains pays affichaient leur désir de voir les échanges reprendre avec la Russie.En fin de compte, la Russie a forcé l'Europe à diversifier ses fournisseurs, ce qui a entraîné une augmentation massive des importations de GNL, acquis directement sur le marché au comptant, mais également via des contrats à long terme, qui s'accompagnent du développement des infrastructures.
La météo est favorable
Nous n'avons jamais observé de temps aussi clément en période de chauffe ces dernières années. Les températures élevées et la destruction précoce de la demande par le secteur manufacturier ont réduit la consommation de 15 à 20 % en moyenne. L'Europe a longtemps essayé de s'éloigner des sources d'énergie à émissions, et le gaz n'était censé être qu'un carburant de transition, mais à présent il semble que ce processus s'accélère de manière significative. D'autre part, la météo peut se montrer capricieuse, c'est pourquoi l'Europe ne doit pas oublier les enjeux de diversification et ne pas miser uniquement sur les énergies vertes, mais aussi se tourner vers les sources fossiles ou nucléaires afin d'assurer la stabilité et la sécurité.
L'Europe est-elle à l'abri ?
Les installations de stockage de gaz étaient remplies à 90 % avant l'hiver, alors même que l'un des principaux terminaux d'exportation aux États-Unis était fermé. L'année dernière, les marchés ont été confrontés à plusieurs situations inhabituelles telles que des taux de remplissage des entrepôts plus élevés que la moyenne observée en fin d'année ou des prix négatifs pour les livraisons le jour même en raison du manque de stockage. Cependant, il convient de rappeler qu'il est hautement improbable que de tels événements se reproduisent cette année.
Actuellement, les entrepôts sont remplis à 70% et à la fin de la période de chauffe les stocks devraient être remplis à plus de 50%. Théoriquement, l'Europe devrait être à l'abri de la crise énergétique, mais la météo et une consommation relativement faible dans le secteur manufacturier sont responsables de la situation actuelle. En prenant en considération les approvisionnements actuels, il apparait que ces derniers sont inférieurs à ceux d'il y a un an, lorsque le gaz russe affluait encore vers l'Europe. Cela signifie que l'Europe doit être compétitive sur le marché au comptant, car les contrats à long terme n'entreront pas en vigueur avant plusieurs années. Le marché spot lui-même est très tendu, l'Europe doit s'imposer pour capter l'essentiel du gaz de ce marché face à la concurrence de pays tels que le Japon, la Corée ou la Chine, où les prix sont actuellement légèrement plus élevés. Cela signifie que le plancher des prix sur le marché européen du gaz, aux alentours de 50 EUR/MWh, a probablement déjà été atteint. Le marché à terme ne prévoit plus de nouvelles baisses et les livraisons pour la prochaine saison d'hiver sont même supérieures de 20 EUR/MWh.
L'Europe doit concurrencer l'Asie sur le marché spot, les prix du gaz TTF doivent donc revenir au-dessus des références asiatiques, en particulier du gaz JKM. Source : Bl
Comment le gaz américain peut-il être affecté ?
Le prix du gaz américain a bondi en 2022 à des niveaux qui n'ont pas été revisités depuis 2008 ! Cependant, les fondamentaux ont radicalement changé depuis lors. Les États-Unis sont aujourd'hui l'un des plus grands producteurs et exportateurs au monde. La production massive de schiste a fait chuter les prix bien en dessous des références mondiales. La météo et la production élevée pourraient actuellement favoriser une stabilisation des prix, similaire à la période 2015-2020. D'autre part, en dépit des bas prix de l'essence, la volatilité implicite était largement supérieure à celle d'autres marchés de matières premières populaires, comme le pétrole ou l'or.
Est-ce la fin du mouvement baissier ?
Le gaz européen a très probablement atteint son prix le plus bas. Les prix sont toujours au plus bas depuis mi-2021, donc l'impact sur l'euro ou les indices européens devrait encore être positif. D'un autre cotés, le gaz américain est déjà à des prix extrêmement bas. La récente correction à la baisse a poussé le prix du NATGAS de près de 75 % en dessous du sommet de 2022 ! Dans un avenir proche , l'un des plus grands terminaux d'exportation de GNL, Freeport, reprendra également ses activités. Parallèlement, l'énorme différence de prix entre le gaz américain et européen, compte tenu du coût de la liquéfaction et du transport, devrait inciter les entreprises étrangères à accroître leurs exportations de gaz vers le Vieux Continent. Cela pourrait indiquer que nous avons déjà atteint le creux saisonnier.
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