Les actions du fabricant américain de semi-conducteurs (INTC.US ) sont en baisse de près de 22 % aujourd'hui après la publication des résultats trimestriels. L'entreprise a l'intention de restructurer ses activités et de licencier 15 000 employés (15 % d'environ 110 000 postes à temps plein), en ne conservant que les postes à temps plein nécessaires à la poursuite de ses activités. Tout cela dans le cadre d'un programme de réduction des coûts (10 milliards de dollars en 2024).
Cependant, ce n'est pas la plus grande préoccupation des investisseurs. La faiblesse des résultats, ainsi que les prévisions d'Intel et la nouvelle d'un rapport du DoJ visant Nvidia, accentuent la pression sur le secteur des semi-conducteurs. Selon le PDG Pat Galsinger, Intel doit changer fondamentalement son mode de fonctionnement et n'a pas réussi jusqu'à présent, à une échelle satisfaisante, à profiter de la vague de tendance de l'IA. En conséquence, les actions de l'entreprise connaissent leur plus forte baisse depuis octobre 2000, date de l'éclatement de la bulle Internet.
Revenus : 12,83 milliards de dollars contre 12,94 milliards de dollars prévus (baisse de 1 % en glissement annuel)
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Ouvrir un compte DÉMO GRATUITE Téléchargez notre application mobile Téléchargez notre application mobileBénéfice ajusté par action (BPA) : 0,02 $ par rapport aux prévisions de 0,10 $.
Pour le troisième trimestre 2024, Intel estime que les revenus seront compris entre 12,5 et 13,5 milliards de dollars, contre 14,38 milliards de dollars prévus. La société déclarera probablement une perte de 0,03 $ par action au lieu du bénéfice de 0,3 $ attendu. Les ventes dans le segment des centres de données ont baissé de 3 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 3 milliards de dollars, alors que les concurrents enregistrent des hausses record dans ce segment. Le marché y voit la preuve qu'Intel reste un "maraudeur" par rapport à ses pairs et qu'il constitue une aberration opérationnelle. Les ventes dans le secteur des PC ont augmenté de 9 % en glissement annuel, tandis que les ventes dans l'unité de services de l'unité de fonderie ont augmenté de 4 % en glissement annuel pour atteindre 4,32 milliards de dollars.
La fin du dividende historique ?
- La société ne versera pas son dividende trimestriel régulier, payé depuis 1992, dans le cadre d'un programme de réduction des coûts et d'augmentation du flux de trésorerie disponible
- Intel a l'intention de réduire ses dépenses d'investissement de 20 % cette année, ce que les investisseurs considèrent comme un risque de creuser l'écart avec ses concurrents, qui ont audacieusement augmenté leurs dépenses d'investissement pour développer leur activité dans le domaine des puces, en 2024.
- Les investisseurs voient des signes que les offres d'Intel perdent de leur compétitivité sur le marché et que, jusqu'à présent, des investissements importants n'ont pas permis d'améliorer ses activités. Le PDG, M. Gelsinger, a déclaré d'emblée que la transformation de l'entreprise ne serait pas facile.
- Les dépenses ont exercé une forte pression sur les marges brutes, qui sont aujourd'hui de 35 % contre 60 % à leur apogée. L'entreprise voit des catalyseurs de croissance dans les puces d'intelligence artificielle destinées aux PC et dans le transfert de la production vers ses propres usines, alors que les sous-traitants s'en chargent actuellement pour l'essentiel.
- Intel vise 20 à 23 milliards de dollars de CAPEX en 2025, contre 25 à 27 milliards de dollars en 2024, avec la pression supplémentaire exercée sur l'entreprise par la décision américaine de mai 2024 d'interrompre les ventes de puces Intel à l'entreprise chinoise Huawei.
Actions Intel (INTC.US), intervalle D1
Les actions d'Intel connaissent une vente record et testent la zone des 23 dollars, ce qui n'était pas arrivé depuis 2013. En même temps, elles se situent autour des minima locaux du sell-off, depuis 2013.
Source: xStation5
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