Le marché du pétrole a récemment connu une forte baisse, stimulée par les inquiétudes concernant la santé macroéconomique de l'économie américaine, dont les données plus faibles se sont ajoutées à celles, observées depuis longtemps, de l'Europe et de l'Asie (en particulier de la Chine). Le pétrole n'a pas réussi à stopper son déclin malgré l'escalade attendue des tensions au Moyen-Orient, les prix du Brent oscillant autour de 77 dollars le baril, après un rebond à partir d'un plancher de 75 dollars, bien qu'une attaque iranienne contre Israël semble inévitable selon de nombreuses sources.
- Il n'est guère surprenant que le marché ait "dormi" sur l'éventualité d'une flambée d'un conflit régional plus large au Moyen-Orient, à la suite de plusieurs lectures macroéconomiques plus faibles en provenance des États-Unis. Aujourd'hui, cependant, nous assistons à un rebond de près de 1,5 % du pétrole, et si le marché commence à intégrer des données plus fermes en provenance des États-Unis (déclarations de demain à 14h30), le risque de guerre augmentant, les contrats pétroliers pourraient repasser au-dessus de 80 dollars le baril.
- Nous sommes dans une situation où le marché verra soit de nouvelles données macroéconomiques faibles en provenance des États-Unis et aucune escalade significative au Moyen-Orient, ce qui pourrait conduire à une résignation et à un test des minima de mai 2023 à 72 $ le baril, soit une guerre entre Israël et l'Iran (un membre de l'OPEP) finira par se produire, entraînant un resserrement de l'offre et un rebond des prix, même si les données macroéconomiques en provenance des États-Unis remplissent les marchés d'incertitude.
- À ce stade, Wall Street ne montre pas qu'elle s'attend à autre chose qu'à des attaques continues et répétées de la part des militants de Huti, du Hamas et du Hezbollah. Selon Reuters, des sources anonymes ayant des liens avec les États-Unis feraient pression sur Israël pour qu'il ne décide pas d'une réaction d'escalade face à une éventuelle attaque iranienne, attendue lundi ou mardi prochain.
- L'arrêt de la guerre au Moyen-Orient semble aujourd'hui crucial pour la diplomatie américaine, à l'approche de l'élection présidentielle (en maintenant les prix du pétrole sous contrôle), et la victoire de Trump pourrait entraîner une implication plus forte des États-Unis dans une éventuelle guerre avec l'Iran - si ce dernier décide de lancer une attaque de grande envergure. Les prix du pétrole montrent que le marché ne considère pas ce scénario comme probable à l'heure actuelle, mais s'il se concrétise, le pétrole pourrait rebondir.
La baisse de la production du champ pétrolifère de Sharara, en Libye (300 000 barils par jour), a suscité des inquiétudes quant à l'approvisionnement ; la National Oil Corp. de Libye a déclaré qu'elle commencerait à réduire sa production en raison des manifestations. Toutefois, le marché pétrolier continue de recevoir des données mitigées. Le rebond saisonnier tant attendu de la demande au troisième trimestre semble toujours décevant à ce stade aux États-Unis, atténué par les craintes d'une surabondance de l'offre en Libye. La consommation de carburants routiers tels que l'essence et le diesel est tombée en dessous des prévisions initialement optimistes, selon les données analysées par Onyx Capital. Saudi Aramco a fait état d'une baisse de 3,4 % en glissement annuel de son bénéfice net, bien que la société ait fait remarquer que les fondamentaux du marché ne soutenaient pas une baisse des prix et que la demande en Chine augmentait. De plus, le rapport d'aujourd'hui sur les importations chinoises s'est avéré beaucoup plus élevé que prévu, signalant une amélioration potentielle de l'élan pour le pétrole. Aujourd'hui, à 15h30 GMT, nous connaîtrons la variation des stocks selon l'EIA.
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Le Brent s'approche du retracement de 71,6 Fibonacci de la vague haussière de décembre 2023 à 78 $ le baril. Les prochains niveaux clés se situent entre 79 et 82 dollars.
Source: xStation5
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